Quelle colo demain ? Le portrait prospectif de la colo
Le portrait prospectif de la colo avait pour but de s'interroger sur la colo de demain.Il a été réalisé par Patrick Drouet, administrateur national du secteur enfants & ados à l'Unat.
Revoir le diaporama du portrait prospectif de la colo
©Unat, Damien Duval
1. Vers une utopie...
Une colo qui répond aux demandes des familles ou qui met en œuvre le projet des équipes pédagogiques ? (S’adapter aux évolutions de la société ou défendre un modèle auquel on croit) ou : Jusqu’où répondre aux demandes des familles ?
Permettre des dates de séjours fluctuantes, ou imposer des durées de séjours type ?
Permettre le départ de toute la fratrie ou créer des lieux réservés à une certaine tranche d’âge ?
Des colos qui commencent avant 4 ans et qui continuent après 17 ans ? Dans un cadre règlementaire adapté à cet effet ?
Ou des colos dès 12 ans sans animateurs mais avec un adulte référent qui permet plus d’autonomisation et de responsabilisation.
Aller de plus en plus vers des colos thématisés, avec comme référent culturel dominant la télévision, voire la téléréalité, ou considérer que la colo ouvre un espace culturel différent et propose des animations spécifiques au temps des vacances ? La colo comme lieu coupé du monde extérieur existe-t-elle encore ?
Réviser son bac, passer son permis, passer son Bafa, la colo comme un espace qui serait moins le temps des vacances et plus celui de la formation ?
Une colo ou il ne se passe rien. On se repose, on prend le temps de discuter, on joue si on en a envie ?
2. Mais la réalité est là avec ses interrogations
Une vision qui est celle des enfants ou des ados, ou une vision prospective des adultes ?
Cette fois ci la révolution internet n’est plus un sujet de débat, chacun l’a intégré dans ses process. Plus aucune brochure, plus de convocation papier, plus de trousseau envoyé, tout sera dématérialisé ? Les parents vérifieront leur lieu de rdv sur leur portable, les animateurs seront au courant du retard du train par sms.
Pouvoir utiliser son portable, sa tablette constamment, et quelle que soit la tranche d’âge ? Des parents sécurisés et/ou des parents intrusifs ?
Pouvoir contacter sa famille, ses amis et être connecté à l’ailleurs en même temps qu’à l’ici ? La colo commence avant, et ne se termine jamais tout à fait. La colo comme nouvel espace social qui construit des connexions entre des mondes.
Partir, même pour deux jours ? Pas longtemps mais partir tout près ou partir très loin ? Des colos dans les villes, des colos dans les campagnes ? La rencontre et la découverte ne sont pas que celles des acteurs, elle serait aussi de plus en plus celle de l’environnement.
Existera-t-il encore des centres de vacances uniquement spécialisés dans les colos ? Désormais les séjours se font de plus en plus dans des lycées, des maisons familiales de vacances, des villages vacances, des centers parcs… Mais aussi dans des roulottes, des cabanes dans les bois, des yourtes… Et pourquoi pas des campings spécialisés dans l’accueil de groupes d’enfants avec des salles d’animation dédiées et des sanitaires adaptés.
Des centres de vacances labellisés, classés ? Des organisateurs tous labellisés ? Tous regroupés dans des unions, des fédérations, des GIE ? Une action conjointe de tous les réseaux d’organisateurs finançant des campagnes de communication annuelle sur les colos ?
3. Un avenir idéal
La communication conjointe Ministère de la Jeunesse, Ministère de l’Education et de l’Enseignement Supérieur porte ses fruits, tous les lycéens, étudiants et enseignants sont sensibilisés de manière active, moderne et positive à l’intérêt d’encadrer des colos et désormais il y a de plus en plus de formations d’animateur et de directeur.
Les animateurs ont enfin un statut adapté à la spécificité de leurs missions dans le cadre d’un engagement restreint au temps des vacances scolaires.
Les colos sont aidées par l’Etat via la CNAF (Fnas) et l’ANCV (chèque vacances colos), et pas seulement les populations les plus défavorisées. Les classes moyennes disposent d’une aide spécifique pour permettre le départ en colos. Les projets éducatifs des territoires (PEDT) portent cette idée d’une colo accessible aux classes moyennes ce qui est déterminant pour une réelle mixité sociale, et certaines collectivités se rapprochent pour disposer des moyens nécessaires à ce type de projet.
Des espaces dans les gares entièrement adaptés pour l’accueil de groupes de mineurs existent dans toute la France. Les tarifs et les places sont communiqués par la SNCF dès la réservation ferme de l’organisateur, soit plusieurs mois à l’avance
Les dates de vacances scolaires sont communiquées trois ans à l’avance, et non fluctuante, avec les dates d’examen fixées.
Un groupe de travail au ministère de la Jeunesse et des Sports a proposé une simplification des textes règlementaires. De nouvelles règles permettent aux animateurs Bafa d’encadrer un nombre plus important d’activités.
Des colos vraiment européennes par l’harmonisation des règles d’encadrement. Et le monde est sans limite pour les animateurs ayant des équivalences dans le monde entier.
Des colos de proximité pas chères, qui font le lien avec les mini camps des centres de loisirs et qui donnent le goût de partir.
Toutes les colos accueillent des enfants en situation de handicap, et tous les coûts induits (animateur supplémentaire, véhicule, autre) sont intégralement pris en charge par des aides financières dédiées.
Les colos sont reconnues comme des expériences éducatives (des expériences indispensables à la socialisation, l’apprentissage de l’autonomie et de la mobilité)…. Des espaces et des temps où tous les enfants et adolescents, quel les soient leur origine, leur milieu social, leurs différences peuvent partager…
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